L’hôtel Fieubet

L’hôtel Fieubet – Le logis

Gaspart II de Fieubet (1577-1647) occupe le poste très lucratif de trésorier de l’Epargne. En 1646, il se fait bâtir un hôtel particulier dans le bourg Saint-Paul comme on l’appelait alors.

L’hôtel Fieubet se découvre dans la cour derrière un immeuble sur rue datant du XIXe siècle. Le logis est placé sur la gauche et se prolonge par une aile perpendiculaire en fond de cour. Les façades en pierre de taille sont agrémentées d’élégantes tables ovales. Les fenêtres sont finement moulurées et ornées de clefs. Les lucarnes situées au niveau du comble sont sommées de frontons triangulaires. L’étage du logis est desservi par un éblouissant escalier sculpté en bois. Dessus, le monogramme sculpté GF de Gaspard de Fieubet est parfaitement lisible. L’aile en fond de cour possède également un escalier à balustre.

L’hôtel Fieubet – L’aile en fond de cour

Pour le décor intérieur, Fieubet commande au grand peintre Eustache Le Sueur une suite de peintures illustrant l’histoire de Tobie et de Moïse. Elles sont aujourd’hui conservées aux musées du Louvre et de Grenoble.

Au début du XVIIIe siècle, le prévôt des marchands, Charles Boucher d’Orsay, réside à l’hôtel Fieubet. A la fin de l’Empire, Alexis Thuriot de La Rozière (1753-1829) y habite : député du Tiers-Etat, il participe activement à la prise de la Bastille, puis vote la mort de Louis XVI. Rallié à l’Empire, il doit s’exiler pour motif de régicide pendant la Restauration. L’hôtel Fieubet est aujourd’hui divisé en appartements. Elle est fermée par un digicode.