L’hôtel de Miramion

L’hôtel de Miramion – Façade sur cour

Un conseiller d’Etat de Louis XIII

Le commanditaire de cet hôtel particulier est un conseiller d’Etat, Christophe Martin, intendant et contrôleur général des écuries du roi. Intégrant un bâtiment plus ancien du XVIe siècle, les travaux de construction se déroulent entre 1630 et 1633. Le nom de l’architecte n’est pas connu. Placé traditionnellement entre cour et jardin, le logis de hôtel présente une certaine ressemblance avec celui de l’hôtel d’Aumont dans le Marais. Ses baies sont ornées de mascarons et de frises de rinceaux au rez-de-chaussée. Des agrafes retiennent des draperies au premier étage. Du grand comble se détachent des lucarnes à frontons et des œils-de-bœuf. Côté jardin, un avant-corps et deux étroits pavillons aux extrémités équilibrent la façade. A l’intérieur de l’hôtel, un plafond à poutres peintes et des boiseries sont conservés.

L’hôtel de Miramion : façade sur le jardin ©Daniel Féau

Les Miramiones

En 1675, Marie de Miramion (1629-1696) rachète l’hôtel. Cette femme très pieuse vous sa vie aux pauvres ; elle est d’ailleurs une proche de Vincent de Paul. Elle fonde une communauté appelée « les Filles de Sainte-Geneviève », bientôt surnommées les « Miramiones ». Cette communauté se consacre aux soins des pauvres et poursuit son activité jusqu’à la Révolution.

L’hôtel de Miramion - Le bâtiment sur rue

L’hôtel de Selve

Le Musée de l’Assistance Publique

De 1812 jusqu’au début du XXe siècle, l’hôtel abrite la pharmacie centrale des hôpitaux. A cette occasion, l’hôtel voisin, l’hôtel de Selve, est réuni à l’hôtel de Miramion en abattant son aile gauche. Peu adapté à cette fonction, l’hôtel particulier est transformé en Musée de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris et ouvre en 1934. Ce musée retrace l’histoire des hôpitaux parisiens et de l’assistance publique depuis le Moyen-Age jusqu’au XXe siècle.