Secrétariat d’Etat
aux relations avec le parlement
L’hôtel de Clermont
Cet hôtel est bâti en 1708 par l’architecte Alexandre Le Blond (1679-1719). Il est destiné à Jeanne-Pélagie d’Albert de Luynes, marquise de Seissac, veuve du comte de Clermont-Lodève. A cause de l’étroitesse du terrain, l’architecte dispose une avant-cour entourée de communs, puis une cour d’honneur au fond de laquelle s’élève le corps de logis principal. L’hôtel est bâti entre cour et jardin selon la tradition française. La façade sur cour est dominée par un puissant avant-corps rythmé de pilastres ioniques cannelés. Elle a été remaniée ultérieurement dans le style néo-classique. La balustrade du toit est ornée de deux groupes sculptés représentant des enfants ailés.
En 1759, la propriété est vendue au duc et à la duchesse de Chaulnes. Férus de sciences, ils aménagent dans les communs un cabinet de physique, de mécanique et d’histoire naturelle qui devient une curiosité de la capitale.
En 1768, les héritiers de la comtesse de Clermont s’en défont au profit du comte Pierre Grimod d’Orsay (1748-1809), un grand collectionneur et amateur d’objets d’art. Celui-ci fait remanier l’hôtel par les architectes Guillaumot, Jean-François Chalgrin, Jean Augustin Renard et Charles Joachim Bénard. A l’intérieur, il réunit une prestigieuse collection de peintures et de sculptures. Au moment de la Révolution, le comte d’Orsay émigre et ses magnifiques collections sont saisies. Elles rejoindront ensuite le musée du Louvre.
En 1836, l’industriel Jacques Barbet de Jouy (1787-1864), fabricant la célèbre toile de Jouy, achète l’hôtel. Il fait amputer une partie du jardin pour ouvrir la rue Barbet de Jouy (qui porte son nom) et lotir une partie du parc. La propriété revient dès 1838 à la comtesse Duchâtel, épouse d’un ministre de Louis-Philippe. La décoration intérieure est remaniée dans le style néo-Louis XV.
Depuis 1944, l’hôtel appartient à l’Etat. Il abrite actuellement le Secrétariat d’Etat relations avec le Parlement. L’hôtel a été mis en vente.
Pour l’architecte Alexandre Le Blond, voir également l’école des Mines.
Sources :
Colin-Bertin (Françoise), Guide du promeneur 7e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995.
Gallet (Michel), Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, Mengès, 1995.
Adresse : 69 rue de Varennes
Métro : Varenne
Arrondissement : 7e
Téléphone :