L’hôtel Brûlart de Sillery

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L’hôtel Brûlart de Sillery : le portail

Le petit hôtel Guénégaud

Appelé à l’origine « petit hôtel Guénégaud », cet hôtel particulier a été construit en 1659 pour le compte d’Henri du Plessis-Guénégaud (1609-1676) à des fins de placement. Ce personnage de premier plan fut secrétaire d’Etat à la Maison du Roi de 1643 à 1669. Quelques années auparavant, il avait commandé en 1656 à l’architecte François Mansart un magnifique hôtel particulier pour son compte personnel : élevé rue Guénégaud, il n’en reste aujourd’hui plus rien.

L’hôtel Brûlart de Sillery : la cour intérieure

Des locataires prestigieux

Le premier locataire de l’hôtel du quai de Conti en 1660 est Jean Hérault, seigneur de Gourville. Puis à partir de 1684, la famille Brûlart, dotée de deux branches, Brûlart de Sillery et Brûlart de Genlis, en est propriétaire et le conserve jusqu’à la Révolution; elle va laisser son nom à l’hôtel. Parmi les locataires successifs, citons l’abbé de Vauval et la femme de lettres Mme de Genlis (1746-1830), marquise de Sillery. Laure Permon (1784-1838) y vécut également de 1785 à 1792 :  mariée en 1799 à Andoche Junot, aide de camp de Napoléon, elle deviendra duchesse d’Abrantes et reste surtout connue pour ses talents de mémorialiste. De 1805 à 1832, le baron Dominique-Jean Larrey, chirurgien en chef de la Grande Armée de l’Empereur Napoléon 1er, y réside.

L’hôtel Brûlart de Sillery : la façade sur le quai de Conti

Des boiseries visibles au musée Carnavalet

En 1913, la Ville de Paris se rend acquéreur de l’hôtel. A cette occasion, les somptueuses boiseries Louis XV en chêne naturel sont déposées. Vous pouvez les admirer aujourd’hui au musée Carnavalet.

L’hôtel Brûlart de Sillery : la façade sur cour

La comédienne Arletty

Durant la Seconde Guerre mondiale, l’américaine miss Wilborg  laisse la jouissance de son appartement à la célèbre comédienne Arletty (1898-1992). Tombée amoureuse d’un officier allemand, l’actrice réussit grâce à celui-ci à faire échapper la déportation à l’auteur dramatique d’origine juive Tristan Bernard. Elle sera néanmoins emprisonnée quelques temps à la Libération à cause de cette liaison.

L’hôtel Brûlart de Sillery : le logis en fond de cour

Sources :
Hillairet (Jacques), Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Editions de Minuit, réédition de 1997.
Leborgne (Dominique), Saint-Germain des Prés et son faubourg, évolution d’un paysage urbain, Paris, Parigramme, 2005.

Adresse : 2 impasse de Conti et 13 quai de Conti

Métro : Odéon

Arrondissement : 6e

Téléphone :