L’hôtel Barbes

L'hôtel Barbes : le logis en fond de cour et l'aile droite

L’hôtel Barbes : le logis en fond de cour et l’aile droite

Guillaume Barbes, trésorier des Gardes françaises

Ce terrain est acquis en 1627 par Guillaume Barbes, trésorier des Gardes françaises, auprès de Pierre Le Charron, trésorier de l’extraordinaire des guerres. Créé en 1560 par Catherine de Médicis, le régiment des Gardes françaises est chargé d’assurer la garde du Roi. Il sera dissous par Louis XVI pendant la Révolution. Le financier fait construire un petit hôtel particulier en fond de cour. A l’arrière, le jardin est borduré par l’enceinte de Philippe-Auguste. En 1634, Guillaume Barbes fait ajouter un second bâtiment donnant sur la rue.

L'hôtel Barbes : la façade sur l'ancien jardin

L’hôtel Barbes : la façade sur l’ancien jardin

Son fils, Guillaume II Barbes, hérite de l’hôtel en 1654. Il fait ajouter l’aile droite dans la cour. Après sa mort en 1698, le nouveau propriétaire, François-Joseph de Serré, conseiller au Parlement de Paris, fait effectuer d’importants travaux d’agrandissement. Comme beaucoup d’hôtels du Marais, l’hôtel Barbes est livré au commerce au XIXe siècle et perd sa vocation résidentielle. En 1866, le bâtiment sur rue est rasé à cause du nouvel alignement de la rue décrété par la ville. Il est remplacé par le bâtiment sans caractère que nous voyons aujourd’hui.

L'hôtel Barbes : le logis en fond de cour et l'entrée menant à l'escalier

L’hôtel Barbes : le logis en fond de cour et l’entrée menant à l’escalier

Un charmant petit hôtel particulier entre cour et jardin

Bien que modeste, ce petit hôtel particulier du XVIIe siècle ne manque pas d’élégance. Large de trois travées, la façade sur cour du logis est percée de fenêtres cintrées ornées de clefs en forme de claveaux. De beaux garde-corps ornent les fenêtres du 1er étage. Cette façade s’incurve à la jonction avec l’aile droite : une arcade à claire-voie sommée d’un mascaron conduit au grand escalier. Sur l’ancien jardin, la façade du logis est constituée de cinq travées utilisant le même vocabulaire architectural.

L'hôtel Barbes : la façade donnant sur l'ancien jardin, aujourd'hui jardin des Rosiers

L’hôtel Barbes : la façade donnant sur l’ancien jardin, aujourd’hui jardin des Rosiers

La cour de l’hôtel Barbes est fermée par un digicode. En revanche, la façade sur le jardin se découvre en empruntant le charmant jardin des Rosiers caché de la rue : longeant l’enceinte de Philippe-Auguste, ce petit jardin réunit les anciens jardins de l’hôtel de Coulanges, de l’hôtel Barbes et de l’hôtel d’Albret. On y reconnaît les vestiges d’une tour de l’enceinte médiévale.

l'hôtel Barbe : le logis en fond de cour et l'aile droite

l’hôtel Barbe : le logis en fond de cour et l’aile droite

Sources :
Chadych (Danielle), Le Marais, évolution d’un paysage urbain, Paris, Parigramme, 2005.
Gady (Alexandre), Le Marais, Guide historique et architectural, Paris, Le Passage, 2002.

Adresse : 33 rue des Francs-Bourgeois

Métro : Saint-Paul

Arrondissement : 4e

Téléphone :