L’hôtel
Gigault de Crisenoy
En 1755, l’orfèvre Claude Godin confie à son frère, l’architecte Jean Godin, la construction de cet hôtel à la place d’un édifice antérieur. Le gros œuvre achevé, Claude Godin, alors en difficulté financière, est obligé de le céder à un fermier-général, Etienne Gigault de Crisenoy.
Côté rue, la façade du logis est axée sur la travée centrale, en léger ressaut, terminée aux extrémités par des chaines de refends. Au 1er étage, les hautes fenêtres légèrement cintrées sont dotées d’élégants garde-corps en forme de cartouches. Le portail conserve de beaux vantaux sculptés.
Après le passage cocher, on découvre une cour pavée pleine de charme. Deux ailes perpendiculaires encadrent le logis. Dans celle de droite subsiste un bel escalier, dont le dessin de la rampe reste sobre. Autrefois, le jardin s’étendait jusqu’à la rue Vielle du Temple. A la place se dresse aujourd’hui un immeuble datant du Second Empire.
Sources :
Chadych (Danielle), Le Marais, évolution d’un paysage urbain, Paris, Parigramme, 2005.
Gady (Alexandre), Le Marais, Guide historique et architectural, Paris, Le Passage, 2002.
Adresse : 10 rue de Saintonge
Métro : Saint-Sébastien-Froissart
Arrondissement : 3e
Téléphone :