La chapelle de l’Humanité
L’église positiviste du Brésil
Complètement remaniée au XIXe siècle, la maison visible au n° 5 rue Payenne a été construite au XVIIe siècle par l’architecte François Mansart pour lui-même. Il y meurt en 1666. En 1842, la maison est surélevée par Antoine Bret, marchand bijoutier. Clotilde de Vaux, égérie et inspiratrice du philosophe Auguste Comte, y loue un appartement avant sa mort en 1846. Au tout début du XXe siècle, l’église positiviste du Brésil achète l’immeuble et y fonde un lieu de culte dédié à cette religion. La façade est remaniée par l’architecte Gustave Goy.
Une chapelle inspirée de l’architecture gothique
La chapelle est aménagée au premier étage selon des plans conformes à ceux dessinés par le fondateur du positivisme, Auguste Comte (1798-1857). Inspirée de l’architecture gothique, elle comporte 14 arcs brisés : 13 correspondent aux mois du calendrier définis par le philosophe. Le 14e est dédié à Héloïse. Sous les arcs sont peints des personnages importants de l’histoire comme Moïse, Gutenberg ou Descartes. Sur la façade néo-gothique, on reconnaît un buste d’Auguste Comte (d’après le sculpteur Etex) placé entre deux colonnettes surmontées d’un arc ogivé. Une peinture placée sous l’arc représentait Clotilde de Vaux. Sur la façade, on peut lire l’inscription « L’amour pour principe et l’ordre pour base, le progrès pour but ». Le positivisme religieux en tant que culte a pratiquement disparu aujourd’hui. Le temple ne se visite pas.
Sources :
Chadych Danielle), Le Marais, évolution d’un paysage urbain, Paris, Parigramme, 2010.
Guide du patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, Hachette, 1994.
Adresse : 5 rue Payenne
Métro : Saint-Paul
Arrondissement : 3e
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