L’hôtel de Bérulle
Le marquis de Bérulle (1726-1794) devient en 1760 le 1er Président au parlement du Dauphiné. En 1775, il confie la construction de son hôtel parisien l’architecte Pierre-Claude Convers.
L’hôtel se signale par un étonnant portail en demi-lune surmonté d’un bâtiment qui est concave sur la rue et convexe sur la cour. A cause de l’irrégularité de la parcelle, l’architecte place l’hôtel à droite de la cour.
L’édifice comprend un corps de logis avec un avant-corps saillant et une aile placée perpendiculairement. Son style est néo-classique : le rez-de-chaussée est appareillé à refends et doté de baies en plein cintre. Les fenêtres du premier étage et de l’attique sont dépourvues de moulures. Une corniche à modillons couronne les façades. Le marquis de Bérulle meurt sur l’échafaud le 6 avril 1794. Il est inhumé au cimetière de Picpus.
De 1924 à 1925, l’hôtel sert de cadre au « Bureau de recherches surréalistes », dirigé par Antonin Artaud. Le poète André Breton, créateur de la revue « La Révolution surréaliste », y réside en 1925. Puis de 1925 à 1929, la revue de Pierre Naville, « La Lutte des classes en France », y a son siège. L’hôtel de Bérulle a été revendu pour la somme de 21 millions d’euros. Il est privé et ne se visite pas.
Sources :
Colin-Bertin (Françoise), Guide du promeneur 7e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995.
Gallet (Michel), Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, Mengès, 1995.
Adresse : 15 rue de Grenelle
Métro : Sèvres-Babylone
Arrondissement : 7e
Téléphone :