Le théâtre
de la Gaîté Montparnasse

Le théâtre de la Gaîté Montparnasse

En 1868, le limonadier François Jamin ouvre un café-concert, baptisé la Gaîté-Montparnasse, accueillant divettes et danseurs. Il est construit à partir de matériaux provenant de la démolition du Théâtre de l’Exposition. En 1875, Jamin présente sa première revue intitulée « Vive la Gaîté ». Véritable triomphe, la tradition de la revue perdure jusqu’en 1899. Yvette Guilbert, Fragson, Dorville, Polin entre autres s’y produisent. Au début du XXe siècle, Maurice Chevalier, Georgius et Colette y débutent.

Passé de mode dans les années 1930, le théâtre retrouve un public à la Libération : Agnès Capri, ancienne élève de Charles Dullin, y installe un théâtre d’avant-garde. On vient y écouter sketches, chants, parodies, récitals poétiques sur des textes d’Alphonse Allais, Courteline, Apollinaire, Prévert, Desnos, Jean Tardieu. Roland Petit y crée des chorégraphies. Juliette Gréco y fait ses débuts au théâtre.

Le théâtre de la Gaîté-Montparnasse : la salle ©DR Fabienne Rappeneau

Après une période de difficultés financières, le théâtre rouvre en 1958, entièrement rénové et modernisé. Michel Fagadau le dirige jusqu’en 1995. Menacé de démolition à partir de 1988, le théâtre est sauvé grâce à la mobilisation du monde du spectacle. Depuis 1998, le théâtre est dirigé par Louis-Michel Colla. En 2003, la salle est à nouveau entièrement remise à neuf.

Sources :
Dansel (Michel), Guide du promeneur 14e arrondissement, Paris, Parigramme, 1997.
Théâtre de la Gaîté-Montparnasse