Ecole Nationale Supérieure
des Beaux-Arts
Le couvent des Petits-Augustins

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Le couvent des Petits-Augustins

Le Palais des Etudes

Le couvent des Petits Augustins

Le couvent des Petits-Augustins est fondé par Marguerite de Valois, sœur du roi Henri III. La Reine Margot cède des terrains situés autour de son célèbre palais construit en 1607 par l’architecte Jean Autissier. De ce palais détruit sous Louis XIII subsiste uniquement la chapelle des louanges (1608) de forme hexagonale. Le couvent est élevée à partir de 1617 et achevé en 1620 grâce au soutien d’Anne d’Autriche. La chapelle du couvent communique avec l’ancienne chapelle des Louanges. Ce sanctuaire ne comporte qu’un seul vaisseau et a perdu aujourd’hui son décor de colonnes de marbres et de pilastres. Aujourd’hui, la chapelle conserve des moulages d’œuvres sculptées françaises et italiennes réalisées au Moyen-Âge et à la Renaissance.

L’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts : la chapelle de l’ancien couvent des Petits-Augustins
©Jean-Baptiste Monteil – ENSBA

Le musée des Monuments français

Pendant la Révolution française, l’archéologue Alexandre Lenoir décide de sauver de la destruction les tombeaux royaux de la basilique Saint-Denis ainsi que des morceaux de sculpture et d’architecture d’églises et de châteaux encore épargnés. Le musée des Monuments français voit le jour en 1795 dans l’ancien couvent des Petits Augustins . Etonnamment, en pleine tourmente révolutionnaire, naît en France la notion de « patrimoine » commun à tous, digne d’être préservé et montré. Avec Lenoir, l’abbé Grégoire sera un grand défenseur de cette notion de patrimoine.

L’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts : l’ancien portique du château d’Anet remonté sur la façade de la chapelle du couvent des Petits Augustins

Les trois ordres de l’architecture grecque

En 1810, le magnifique avant-corps du château d’Anet (Eure-et-Loire), construit sur les plans de l’architecte Philibert De l’Orme, est plaqué sur la façade de la chapelle du couvent. Sur cet avant-corps sont superposées des colonnes appartenant aux trois ordres de l’architecture grecque : toscan, ionique et corinthien. Les niches du deuxième ordre abritent des statues de Diane chasseresse et d’Apollon.

L’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts : la cour du Mûrier

L’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts

En 1816, le musée des Monuments Français est fermé sur décision du roi Louis XVIII. Le couvent devient alors le cadre de l’ Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts. L’architecte Félix Duban élève à partir de 1838 le Palais des Etudes situé au fond de la cour. L’ancien cloître du couvent est transformé dès 1836 en atrium pompéien : il prend le nom de cour du Mûrier, allusion au mûrier de Chine planté par Lenoir. C’est une belle cour néoclassique égayée par une fontaine centrale et des moulages de frises du Parthénon ajoutés sous le Second Empire.

L’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts : l’amphithéâtre d’honneur ©Jean-Baptiste Monteil – ENSBA

Le Palais des Beaux-Arts

Sur le quai Malaquais (n°11 et 13), Duban élève à partir de 1858 le Palais des Beaux-Arts : il est composé de salles d’exposition destinées à montrer les travaux des élèves séjournant à Rome. La façade est rythmée par sept travées. Les trois travées dédiées aux arts majeurs (architecture, sculpture, peinture) sont surmontées par de monumentaux œils-de-bœuf. A l’intérieur, la salle Melpomène, éclairée zénithalement, occupe le rez-de-chaussée. A l’étage, la salle Foch est ornée d’un décor pompéien. Situé au n°19 quai Malaquais, l’hôtel de Chimay datant du XVIIe siècle est intégré à l’école des Beaux-Arts en 1884.

Des expositions temporaires

La salle Melpomène est régulièrement ouverte lors d’expositions temporaires, de même pour le Palais des Etudes et sa monumentale cour vitrée. La cour de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts et la cour du Mûrier sont également accessibles au moment des journées Portes Ouvertes qui ont lieu chaque année en juin.

Des espaces privatisables

Les Beaux-Arts de Paris propose plusieurs espaces prestigieux privatisables pour vos événements : la cour vitrée du Palais des Etudes, l’ancienne chapelle, la cour du Mûrier, l’amphithéâtre d’honneur, les salles d’exposition du Palais des Beaux-Arts, l’hôtel de Chimay. Quant au musée des Monuments français, il renaît en 1882 au palais du Trocadéro, bâtiment remplacé en 1935 par le palais de Chaillot. Il est aujourd’hui magnifiquement intégré à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine.

L’histoire de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts est commentée au cours de la visite guidée de Saint-Germain-des-Prés.

Sources :
Guide du patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, Hachette, 1994.
Leborgne (Dominique), Saint-Germain-des-Près et son Faubourg, évolution d’un paysage urbain, Parigramme, 2005.
ENSBA

Adresse : 14 rue Bonaparte

Métro : Saint-Germain-des-Prés

Arrondissement : 6e

Téléphone : 01 47 03 50 00