L’ambassade de Chine
L’hôtel de Montesquiou-Ferenzac
L’architecte Alexandre-Théodore Brongniart
L’hôtel de Montesquiou est bâti en 1781 par l’architecte Alexandre-Théodore Brongniart pour le compte d’Anne-Pierre de Montesquiou-Fézensac (1739-1798), premier écuyer du comte de Provence (frère de Louis XVI). Son fils, Pierre de Montesquiou-Fézensac, lui succède, il est grand chambellan de Napoléon 1er sous l’Empire.
Une communauté religieuse
De 1851 à 1938, l’hôtel et son jardin sont la propriété des bénédictines de l’Adoration perpétuelle du Saint-Sacrement. Un cloître et une chapelle néo-gothiques sont élevés par l’architecte Clément Parent. Fréquenté par les intellectuels catholiques, le monastère devient alors un haut lieu des lettres chrétiennes. En 1938, l’Etat achète la propriété et fait raser le cloître et la chapelle. L’édifice est ensuite affecté au ministère de la Coopération.
L’ambassade de Chine
Dans un soucis d’économie, l’Etat français met l’hôtel en vente dans les années 2000. Acquis en 2008 par des investisseurs russes pour un montant de 147 millions d’euros, l’hôtel de Montesquiou a été acheté en 2012 par la Chine pour y abriter l’ambassade de Chine. A l’intérieur, les décors du XVIIIe siècle ont disparu à l’exception du bel escalier et de sa rampe en fer forgé. A l’inverse de la façade sur cour, la façade sur jardin est restée intacte : elle incarne la sobriété du style néoclassique avec ses refends et ses ouvertures cintrées dépourvues d’encadrement.
Pour l’architecte Alexandre-Théodore Brongniart, voir également l’hôtel de Monaco, le couvent des Capucins, l’hôtel de Bourbon-Condé, l’hôtel Masseran, le palais Brongniart, l’hôtel de Besenval, l’hôtel de Montmorin, la maison de l’architecte Brongniart, l’église Saint-Louis d’Antin.
Source :
Colin-Bertin (Françoise), Guide du promeneur 7e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995.
Adresse : 20 rue Monsieur
Métro : Saint-François-Xavier
Arrondissement : 7e
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