Le Parc Monceau
La Folie de Chartres
La folie du duc de Chartres
Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres puis duc d’Orléans, habite au Palais-Royal, résidence officielle des duc d’Orléans depuis Louis XIV. Il fait l’acquisition en 1769 de 18 hectares sur la plaine Monceau. L’architecte Louis-Marie Colignon est chargé d’édifier un pavillon octogonal appelé « la Folie de Chartres » entouré d’un parc à la française.
Un jardin d’illusion
En 1773, le duc de Chartres confie au peintre Louis Carrogis de Carmontelle l’aménagement d’un jardin d’agrément dans le goût nouveau. Ce jardin est conçu comme un « jardin d’illusion » : il est peuplé de fabriques, de ruines, de vestiges romains, de tentes tartares, d’un minaret, d’une pagode chinoise, d’une Naumachie. En 1783, le célèbre paysagiste écossais Thomas Blaikie est chargé d’agrandir le jardin dans un aspect plus proche de la nature.
La rotonde de Chartres
En 1788, l’architecte Claude-Nicolas Ledoux est chargé de construire la Rotonde de Chartres en bordure du jardin : il ne s’agit pas à proprement parler d’une des 54 barrières d’octroi permettant de percevoir une taxe sur les marchandises entrant dans Paris. C’est plutôt un bureau d’observation pour l’administration fiscale.
Le parc Monceau
Sous la Révolution, la folie de Chartres est confisquée et sert de cadres à des fêtes et spectacle. Le pavillon est détruit vers 1802. Le domaine est restitué à la famille d’Orléans sous la Restauration. En 1860, la Ville de Paris rachète le parc. Une moitié est vendue aux frères Emile et Isaac Pereire : ces grands financiers sont également des promoteurs avisés. De somptueux hôtels particuliers sont construits le long des nouvelles avenues Vélasquez, Ruysdaël, Van-Dyck et des rues Rembrandt et Murillo. L’autre moitié devient le parc Monceau, un parc public dessiné à l’anglaise supervisé par l’ingénieur Adolphe Alphand, chargé de l’aménagement des promenades parisiennes.
L’histoire du parc Monceau est commentée au cours de la visite guidée de la plaine Monceau.
Pour l’architecte Louis-Marie Colignon, voir également l’hôtel de La Vaupalière.
Pour le paysagiste Thomas Blaikie, voir également le parc de Bagatelle.
Pour l’architecte Claude-Nicolas Ledoux, voir également l’hôtel d’Hallwyll, la barrière d’Enfer, la barrière du Trône, la rotonde de la Villette, l’hôtel Thélusson, l’hôtel d’Uzès.
Sources :
Sorel (Philippe), Guide du promeneur 8e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995.
Guide du patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, Hachette, 1994.
Adresse : 35 boulevard de Courcelles
Métro : Monceau
Arrondissement : 8e
Téléphone :