La galerie Vivienne
Le président de la Chambre des Notaires
En 1826, maître Marchoux, président de la Chambre des Notaires, décide de faire construire la galerie Vivienne, motivé par les profits financiers qu’il pourra en tirer. Il acquiert l’hôtel particulier du n° 6 rue Vivienne ainsi qu’une maison mitoyenne et son jardin. La galerie a une forme de « L » en plan avec des espaces aux proportions et aux effets variés. A la hauteur du n° 24 de la galerie, le passage des Petits-Pères mène à la rue de la Banque.
Le style néoclassique
L’architecte François-Jacques Delannoy (1755-1835) conçoit une luxueuse galerie décorée dans le style néoclassique. Il choisit le motif de l’arcade pour harmoniser l’ensemble des espaces. De nombreux stucs exaltent les attributs du commerce triomphant : balance, gerbes de blé, corbeille de fleurs, ruche, serpent, ancre marine, couronne de laurier, caducée de Mercure. D’autres représentent des victoires ailées tenant des couronnes, des serpes, des palmes et des cornes d’abondance. Datant des années 1880, les somptueuses mosaïques au sol, aux motifs entrelacés et colorés, sont signées du célèbre mosaïste Facchina et forment un magnifique décor. La galerie Vivienne sera l’une des plus copiées : le Passage Pommeraye à Nantes, la galerie Bordelaise à Bordeaux, les Galeries saint-Hubert à Bruxelles, le Passage à Saint-Pétersbourg.
Un succès retentissant
Idéalement placée entre le Palais-Royal et la Bourse de Paris, la galerie Vivienne connaît un succès retentissant sous la Restauration. En 1858, maître Marchoux la lègue à l’Institut de France. Tombée en désuétude au XXe siècle comme la plupart des passages couverts, la galerie Vivienne retrouve une seconde vie à partir des années 1960 grâce à l’artiste américaine Huguette Spengler qui en fait un terrain d’expérimentation pour ses happenings et ses compositions picturales. Plus tard, Jean-Paul Gaultier et Yuki Tori y installent leur boutique de mode. Autrefois appelée librairie Petit Siroux, la librairie Jousseaume reste la plus ancienne boutique de la galerie.
L’histoire de la galerie Vivienne est commentée au cours de la visite guidée des Passages Couverts.
Pour l’architecte François-Jacques Delannoy, voir également le Conservatoire national supérieur d’Art dramatique, l’hôtel de la Vrillière, le collège de Boncourt, les Bains Chantereine.
Sources :
Leborgne (Dominique), Le Guide du promeneur 2e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995.
Moncan (de) Patrice, Le nouveau guide des passages de Paris, Paris, Les Editions du Mécène, 2011.
Adresse : 4 rue des Petits-Champs, 5 rue de la Banque et 6 rue Vivienne
Métro : Bourse
Arrondissement : 2e
Téléphone :