La pension Belhomme
Une maison de santé pour échapper à la guillotine
En 1768, le menuisier Jacques Belhomme fonde une maison de santé destinée aux malades mentaux. Le célèbre docteur Philippe Pinel, précurseur de la psychiatrie, y fait ses premières recherches sur le traitement des maladies mentales. Sous la Terreur, la place manque dans les prisons et la pension est réquisitionnée. Peu scrupuleux, Belhomme y accueille moyennant de fortes sommes de riches prisonniers qu’il met à l’abri de la tourmente révolutionnaire sous prétexte de maladie : aristocrates, banquiers, comédiennes, journalistes, etc. Avec l’argent acquis, Belhomme achète le bel hôtel de Chabanais : voisin de la pension, il a été confisqué au marquis de Chabanais parti en émigration.
Sauvé par la chute de la Terreur
Plusieurs pensionnaires n’échappent pourtant pas à la guillotine comme la duchesse de Gramont, la duchesse du Châtelet ou le fermier-général Magon de la Balue. En 1794, Belhomme est confondu et arrêté. Grâce à la chute de la Terreur le 9 Thermidor, il est acquitté et reprend son activité. Son fils Jacques-Etienne lui succède. La maison de santé fonctionne jusqu’en 1972.
Le pavillon Colbert
L’hôtel de Chabanais est rasé en 1972 et remplacé par un immeuble moderne. De la pension Belhomme il subsiste le charmant pavillon Colbert. Datant du XVIIIe siècle, l’édifice en pierre de taille est encadré de deux ailes. Son portail a été remonté impasse Courtois. Pour accéder au pavillon Colbert, il suffit de traverser l’immeuble du n°159 de la rue de Charonne. La Mairie de Paris y a installé un centre d’action sociale destiné aux séniors.
Source :
Vie et Histoire du 11e arrondissement
Adresse : 157 rue de Charonne
Métro : Charonne
Arrondissement : 11e
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