Les Folies-Bergère

Les Folies-Bergère

La naissance du music-hall

Les Folies-Bergères naissent en 1869 : c’est le premier théâtre construit pour accueillir un genre nouveau, le music-hall. A l’origine, les spectacles sont composés de numéros d’acrobates, de danse et de prestidigitation, d’attractions, de tours de chant et d’intermèdes comiques. Dans Bel-Ami, l’écrivain Guy de Maupassant décrit avec beaucoup d’acuité les divertissements et la comédie humaine qui s’y déroulent. Entre autres, les dames de petite vertu y exercent leur activité.

Les Folies-Bergère : le grand foyer ©Folies-Bergère

A la Belle Epoque, le ballet devient la spécialité de la salle avec la « revue » et les « cocottes ». De jeunes et jolies artistes y triomphent : la Belle Otero, Liane de Pougy, Cléo de Mérode, Emilienne d’Alençon. De futures grandes stars s’y produisent : Maurice Chevalier, Fernandel, Yvonne Printemps, Mistinguett.

Les Folies-Bergère : la salle ©Folies-Bergère

Une façade Art déco

Les Folies-Bergères sont célèbres pour leur façade Art déco datant de 1929, réalisée par Pico. Le bas-relief doré en fronton représente la danseuse nue Lila Nikolska. Il faut préciser que les femmes nues empanachées font alors la réputation du lieu : Mata Hari, la future écrivain Colette ou encore Denise Grey s’y produisent. Après guerre, la salle ne renoue pas avec le succès et l’entretien d’une revue est de plus en plus prohibitif. Depuis les années 1970, les Folies-Bergères accueillent essentiellement des comédies musicales et des concerts.

Sources :
Goldemberg (Maryse), Guide du promeneur 9e arrondissement, Paris, Parigramme, 1997.
Dictionnaire historique de Paris, Paris, Livre de Poche, 2013.