Le pavillon
Carré de Baudouin
Une folie inspirée des villas palladiennes
Nicolas Carré de Baudouin, intéressé aux Affaires du roi, hérite d’une maison de plaisance située à Ménilmontant. Dénomée « folie », ce type de petite maison aux abords des villes sert de lieu de fêtes et de plaisirs. En 1745, il confie à l’architecte Pierre-Louis Moreau-Desproux l’ajout d’un péristyle composé de quatre colonnes ioniques et surmonté d’un fronton triangulaire. Par sa typologie, la folie semble s’apparente alors aux villas palladiennes d’Italie.
Un pensionnat pour jeunes filles
Au début du XIXe siècle, la propriété appartient à la famille Goncourt. Les frères Jules et Edmond de Goncourt (ce dernier étant le fondateur de l’Académie Goncourt) évoquent dans leur journal ce « lieu enchanteur » ayant marqué leur jeunesse. A partir de 1836, les sœurs de la charité de Saint-Vincent-de-Paul y fondent un pensionnat de jeunes filles puis un asile pour orphelins. De cette époque date l’immeuble à trois étages et la chapelle centrale construits dans le parc.
Un lieu à vocation culturelle
En 2003, la Ville de Paris fait l’acquisition du pavillon. Après restauration, le pavillon Carré de Beaudouin ouvre ses portes : c’est un lieu culturel dédié à la création locale, nationale et internationales. Des expositions y sont régulièrement organisées. L’histoire du pavillon Carré de Baudouin est commentée au cours de la visite guidée de Ménilmontant.
Horaires d’ouverture : ouvert du mardi au samedi de 11h à 18h. Entrée libre.
Pour l’architecte Pierre-Louis Moreau-Desproux, voir également le Palais-Royal, l’église Saint-Eustache, les hôtels Moreau-Desproux et Rouillé de l’Etang.
Sources :
Dubois (Anne-Marie), Guide du promeneur 20e arrondissement, Paris, Parigramme, 1993.
Pavillon Carré de Beaudouin
Adresse : 121 rue de Ménilmontant
Métro : Gambetta ou Ménilmontant
Arrondissement : 20e
Téléphone : 01 58 53 55 40