L’institut national
des jeunes sourds

L’hôpital Saint-Jacques du Haut Pas

A cet emplacement s’élevait l’hôpital Saint-Jacques du Haut-Pas fondé en 1286. Cet hôpital est chargé d’accueillir les pèlerins en partance pour Saint-Jacques de Compostelle. En 1572, l’hôpital est transformé en abbaye bénédictine Saint-Magloire. En 1618, il devient le cadre du séminaire des oratoriens de Saint-Magloire. Leur chapelle est utilisée par les paroissiens du faubourg Saint-Jacques jusqu’à la construction de l’église Saint-Jacques du Haut-Pas.

L’institut national des jeunes sourds ©Institut national des jeunes sourds

La découverte de la langue des signes

L’abbé Charles-Michel de l’Epée (1712-1789) se consacre aux œuvres de charité. A partir de 1760, il découvre la langue des signes qu’utilisent deux sœurs sourdes pour communiquer. Il apprend lui-même cette langue et décide d’enseigner aux enfants sourds et muets. Il fonde la première école pour jeunes sourds qui a alors pour cadre le couvent des Célestins. Après la mort de l’abbé de l’Epée en 1789, la Constituante décide de créer l’Institut national des jeunes sourds. Le 4 avril 1794, l’école ouvre ses portes dans l’ancien séminaire des oratoriens.

L’institut national des jeunes sourds – L’escalier des oratoriens    ©Institut national des jeunes sourds

Un édifice plusieurs fois agrandi

La partie centrale de l’Institut national des jeunes sourds est un bâtiment datant de 1643 construit pour les oratoriens. A l’intérieur, le magnifique escalier en pierre et sa rampe en fer forgé sont conservés. L’institut est agrandi de 1800 à 1806 par l’architecte Claude-Etienne Beaumont, puis de 1823 à 1833 par les architectes Antoine-Marie Peyre et Pierre-Nicolas Philippon.

Sources :
Dreyfuss (Bertrand), Guide du promeneur 5e Arrondissement, Paris, Parigramme, 1996.
Guide du patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, Hachette, 1994.