Sciences Po Paris
La tradition de l’innovation
En 1872, Emile Boutmy fonde l’Ecole Libre des Sciences Politiques. L’école a pour objectif de répondre à la crise politique et morale qui frappe la France au lendemain de la guerre de 1870. Elle doit former de nouvelles élites et produire des savoirs modernes. D’abord privée puis en partie nationalisée, Sciences Po est le grand établissement de référence dans le domaine des sciences sociales et des relations internationales. Au fil du temps, les enseignements se renouvellent et investissent les champs de la science politique, des relations internationales, de la sociologie des organisations et de l’histoire du temps présent après 1945, des arts politiques, des humanités scientifiques et des études numériques à la fin des années 2000. L’école est également pionnière en matière d’égalité des chances.
Des sites prestigieux dans Paris
L’Institut d’Etudes Politiques emménage en 1872 dans les locaux de la Société d’encouragement à l’industrie nationale, place Saint-Germain-des-Prés. A partir de 1879, l’école migre rue Saint-Guillaume dans l’hôtel de Mortemart, grâce à un don substantiel de la duchesse de Galliera (Voir le musée Galliera).
L’hôtel de Mortemart
L’hôtel de Mortemart a été bâti en 1663 pour Gabriel de Mortemart (1600-1675), prince de Tonnay-Charente. Sa fille, Françoise-Athénaïs, future marquise de Montespan, sera la favorite de Louis XIV. Elle donnera au roi six enfants tous légitimés : le duc du Maine (voir l’hôtel Peyrenc de Moras), le comte de Vexin, Mademoiselle de Nantes (voir le Palais-Bourbon), Mademoiselle de Tours, la seconde Mademoiselle de Blois (voir le Palais-Royal et le pavillon de l’Ermitage), et le comte de Toulouse (voir l’hôtel de La Vrillière).
L’hôtel, bâti dans le « style sévère » en vogue sous Louis XIV, a conservé ses sobres façades de pierre dépourvues d’éléments décoratifs. A l’intérieur, l’escalier d’honneur est conservé. En 1887, l’hôtel d’Eaubonne (25 rue Saint-Guillaume) est annexé et transformé : il accueille un premier amphithéâtre de 200 places et une bibliothèque. Puis l’hôtel du Lau d’Allemans (29 rue Saint-Guillaume) est à son tour réuni à l’hôtel de Mortemart.
Des modernisations inévitables
Au début du XXe siècle, l’hôtel d’Eaubonne est remplacé par un bâtiment surnommé « l’aile des bibliothèques ». Il comporte une salle de lecture sous verrière et un grand amphithéâtre de 250 places. Entre 1933 et 1936, une aile perpendiculaire à l’hôtel du Lau, appelée « l’aile des amphithéâtres », est ajoutée côté jardin par l’architecte Henri Martin : bâtie en pierre et en verre, elle abrite un grand amphithéâtre de cinq cents places, un second de trois cents places et deux grandes salles de cours, ainsi qu’une salle de sport en sous-sol. Enfin, la cour de l’hôtel du Lau est couverte d’une voûte en pavés de verre. Meublée d’un long banc en bois aux angles arrondis, elle est surnommée « la péniche ». Ce hall d’entrée toujours animé et bruyant reste le symbole de Sciences Po.
Entre 1948 et 1950, le siège de la rue Saint-Guillaume fait peau neuve. L’aile des Bibliothèques est surélevée de deux étages. L’hôtel du Lau est reconstruit dans un style classique et va abriter des salles de conférences ; c’est l’entrée actuelle de l’école.
D’autres sites dans Paris
Par la suite, l’emprise de Sciences Po s’étend considérablement dans le quartier avec l’hôtel Gaillard de Beaumanoir, l’hôtel de la Meilleraye, l’hôtel Feydeau de Brou, l’hôtel de Fleury, les 117,174, 199, 224 boulevard Saint-Germain, le 56 rue Jacob, le 8 rue Jean-Sébastien Bach.
L’hôtel de l’Artillerie, un nouveau campus
En 2022, un nouveau campus a été inauguré afin d’offrir de nouvelles infrastructures aux étudiants. Il est situé dans la magnifique site de l’hôtel de l’Artillerie qui est l’ancien noviciat des Dominicains datant du XVIIe siècle. Les sites historiques cités précédemment restent occupés par Sciences Po.
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