Ecole d’infirmières
Rue de Reuilly

Ecole d’infirmières : l’entrée sur la rue de Reuilly

En 1971, l’architecte Roland Schweitzer réalise une école d’infirmière qui va marquer les années 1970 par sa singularité. Le vocabulaire que cet architecte va développer pendant toute sa carrière y est déjà présent : mélange de surfaces de brique et de béton, fragmentation des volumes, variété des ouvertures liée à leur fonction.

Le bâtiment est implanté en retrait de la rue, offrant une transition délicate entre l’espace public et l’espace privé. Les volumes sont fragmentés en plusieurs blocs, chacun ayant un usage précis.

Ecole d’infirmières Rue de Reuilly : la façade sur la rue du sergent Bauchat

La variété des ouvertures marque également la différences d’usages : les fenêtres sont verticales pour les chambres et les sanitaires (correspondant à la position debout), horizontales en long bandeau dans les salles de cours (pour apporter un maximum de lumière) et en bandes horizontales hautes dans les sanitaires (pour protéger des regards indiscrets).

L’intérieur de la parcelle s’organise autour d’un jardin creusé en patio et entouré d’une galerie couverte, à la manière d’un cloître. Placée en retrait, la chapelle est un pavillon en bois et verre. La structure des bâtiments est en béton armé. Le parement en brique et béton rappelle la pureté des bâtiments de l’architecte américain Louis Kahn (1901-1974).

L’école d’infirmières : la fragmentation des volumes est une des signatures de l’architecte

Pour l’architecte Roland Schweitzer, voir également l’institution Sainte-Clothilde, les logements rue de Domrémy, les logements avenue de la Porte de Clichy, les logements boulevard Mac Donald.

Sources :
Lapierre (Eric), Guide d’architecture Paris 1900-2008, Paris, Pavillon de l’Arsenal, 2008.
Martin (Hervé), Guide de l’architecture moderne à Paris, Paris, Alternatives, 2010.