La reconversion
de l’hôpital Broussais
Un hôpital provisoire… qui dure
Suite à l’épidémie de typhoïde sévissant en 1882, l’Assistance Publique décide de construire un nouvel hôpital destiné aux malades. Le site choisi est le sentier des Mariniers sur la plaine de Vanves. L’hôpital est construit en un temps record entre août et octobre 1883. L’épidémie de typhoïde terminée, l’hôpital reste vide jusqu’en 1886. Il prend le nom d’hôpital Broussais, honorant François-Joseph Broussais, professeur de pathologie. Provisoire à l’origine, l’établissement va accueillir pendant près de 50 ans des services de médecine et de chirurgie. Il sera également affecté aux cholériques pendant les épidémies de choléra.
La migration vers l’hôpital Georges Pompidou
De 1928 jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale, l’hôpital Broussais est reconstruit tranche par tranche. En 1935, le nouvel hôpital Broussais ouvre ses portes. Son activité s’oriente autour du département de chirurgie générale et digestive de François de Gaudart d’Allaines. En 2000, les services de l’hôpital sont déplacés dans le nouvel hôpital européen Georges Pompidou. Seul le bâtiment des Mariniers conserve sa mission de prévention et de réadaptation.
Le siège de la Croix-Rouge Française
En 2007, les bâtiments Sergent, Sicard et Le Bail sont reconvertis par l’agence d’architecture Robert et Reichen & Associés pour rassembler en un seul lieu le siège de la Croix-Rouge Française. Le programme comprend : l’accueil, les services centraux, les locaux d’enseignement et de formation, les salles de réunion, la bibliothèque, le restaurant, la cafétéria et le jardin.
Un nouveau quartier de ville
Le projet de reconversion de l’hôpital Broussais s’articule autour d’un projet d’espace public ouvert sur la ville. Les bâtiments existants sont en grande partie conservés et reconvertis. Ainsi, le pavillon Gaudart d’Allaines, avec sa structure en peigne, est transformé en EHPAD. Le pavillon Leriche est destiné à accueillir des chercheurs dans le domaine de la médecine et de la biologie.
A partir de 2011 commencent des travaux de démolition du parking de l’hôpital, du bâtiment Didot et du bâtiment hospitalier Mariniers. Une promenade plantée est aménagée à la place du parking, au-dessus des anciennes voies ferrées : elle relie la rue Raymond Losserand à la rue Didot. Cette promenade piétonne doit renouer avec les ambiances naturelles et spontanées de l’ancienne voie ferrée qui faisait le tour de la capitale. Sept « salons » sont aménagés pour accueillir toutes sortes d’usages de plein-air.
L’îlot des Mariniers
Situé au Sud de la promenade plantée, l’îlot dit des Mariniers s’articule autour de la notion d’îlot ouvert. Datant de 1930, l’ancienne chaufferie de l’hôpital, appelée Halle Descartes, est reconvertie en lieu de pratiques culturelles : elle abrite aujourd’hui une salle de spectacle de 85 places, un atelier de pratiques artistiques, une salle de danse et un atelier multimédia. Les travaux de réaménagement se sont étalés entre 2013 et 2016.
L’îlot comprend 4 programmes neufs :
– des logements sociaux, une crèche et le centre social Didot.
– une résidence étudiante sociale.
– 2 bâtiments de logements en accession à la propriété.
Pour l’agence d’architecture Robert et Reichen & Associés, voir également la Grande Halle de la Villette, le couvent des Récollets, le Pavillon de l’Arsenal.
Adresse : 98 rue Didot
Métro : Porte de Vanves
Arrondissement : 14e
Téléphone :