L’hôtel Leblanc-Barbedienne

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L’hôtel Leblanc-Barbedienne

La fonderie d’art Barbedienne

Originaire de Normandie, Ferdinand Barbedienne (1810-1892) est à l’origine de la fonderie éponyme. Ayant fait fortune dans les papiers peints, il se lance dans la fonderie à partir de 1839. Il s’associe à Achille Collas, inventeur d’un procédé de réduction d’objets d’art en bronze. Au démarrage, les réductions d’antiques lui apportent un succès considérable. Puis l’entreprise édite les œuvres de sculpteurs contemporains comme Barye, David d’Angers, Barrias, Fremiet, Gardet, Chapu, etc. Parallèlement, Barbedienne développe une gamme de luxueux objets décoratifs : vases, candélabres, pendules, bronzes d’ameublement, ainsi que des objets incrustés d’émaux qui font sensation.

Les bureaux sont situés au n° 30 boulevard Poissonnière tandis que les ateliers sont installés rue de Lancry. Ils s’étendent jusqu’à la rue des Vinaigriers. Des centaines d’artisans y travaillent la fonte, la ciselure, la dorure et la patine. De 1850 à 1854, l’entreprise fournit le mobilier des salons de l’Hôtel de Ville. Plusieurs statues de personnages célèbres proviennent de la fonderie telle la statue équestre d’Henri IV à la pointe de l’île de la Cité.

L’hôtel Leblanc-Barbedienne ©Jason Whittaker

L’hôtel Leblanc-Barbedienne

A la mort de Ferdinand Barbedienne, son neveu Gustave Leblanc-Barbedienne prend sa suite. Il travaille notamment avec le sculpteur Auguste Rodin. Endommagée par les bombardements de la grosse Bertha pendant la Première Guerre mondiale, l’entreprise se spécialise ensuite dans les bronzes monumentaux comme les monuments aux morts.En 1894 , Gustave Leblanc-Barbedienne fait construire rue de Lancry un élégant hôtel particulier par l’architecte Debelleix. L’hôtel sert à la fois de résidence et de salon d’exposition. La façade est inspirée du XVIIIe siècle avec ses refends horizontaux, ses grandes baies cintrées et son décor sculpté (mascarons, agrafes). A l’intérieur, l’éblouissant salon d’exposition situé au premier étage est décoré de plafonds peints par Dambourgez.

Devenue l’une des plus importantes entreprises de bronzes d’art en France au XIXe siècle, la fonderie Barbedienne maintient son activité jusqu’en 1954. Le chausseur Pierre Hardy a installé le siège de sa société dans cet hôtel. L’hôtel Leblanc-Barbedienne est privé et n’est pas ouvert au public.

Sources :
Christophe (Jeannine), La maison Barbedienne.
Duclert (Ariane), Guide du promeneur 10e arrondissement, Paris, Parigramme, 1996.
Guide du patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, Hachette 1994.

Adresse : 63 rue de Lancry

Métro : Jacques Bonsergent

Arrondissement : 10e

Téléphone :